Pourtant la mort ne quitte pas la table

“VIRAGE DANS LE COULOIR. À petits pas – un problème aux hanches – je m’égosille en parlant bas – comme pour observer – je me rapproche. J’ouvre une porte qu’est couverte de traces que le temps a laissées en sortant.
C’EST ÇA QU’ON CHERCHE ? J’ai retrouvé ce harnais dans un carton. Et puis ce petit blouson qu’était au chien. C’est insignifiant. Ça c’est le tee-shirt d’un gamin. Il a dû servir à essuyer des boulons… c’est du cambouis ?
QU’EST-CE QUE J’AI BIEN PU PERDRE QUE J’AI OUBLIÉ ? Et pourquoi cette curieuse atmosphère ?

Gianni-Grégory Fornet livre ici un recueil de quatre textes de scène à travers lesquels il nous invite à revisiter des lieux oubliés. Réitérative, obsessionnelle, la chute y est omniprésente. Pourtant la mort ne quitte pas la table emmène le lecteur dans une maison oubliée, un lieu vétuste, avec ses souvenirs qui encombrent. On s’accroche, on trébuche, on y fait son deuil, on se vide de la mélancolie accumulée sur une table. Une mélancolie offerte à toutes les fiancées.